Quelle est la différence entre une SAS et une SASU ?

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Selon les données de l’INSEE, 2017 montre à nouveau le succès du statut juridique des sociétés par actions simplifiées (SAS) et de leur variante unique (SASU) auprès des entrepreneurs. En effet, ces statuts juridiques représentent à eux seuls 61 % de la création d’entreprises en 2017 : 37 % pour SASU et 24 % pour SAS. Et cela n’est pas surprenant puisque ces deux types d’entreprises peuvent compter sur un régime plus souple et une plus grande liberté statutaire. C’est à la fois en termes de constitution et de fonctionnement. Cependant, malgré leurs points communs, il existe de nombreuses disparités qui doivent être prises en compte lors du choix de la forme juridique de son entreprise future. Le point sur la différence entre le statut juridique SAS et SASU.

Le nombre d’associés, la principale différence entre un SAS et un SASU

Oui, la principale différence entre une SAS et une société par actions simplifiée à personne unique est le nombre de partenaires impliqués dans leur création. Et cela, quel que soit le nature de l’activité exercée (commerciale, agricole, libérale ou artisanale). En fait, il est impératif qu’il soit au moins deux personnes qui unissent leurs forces pour former un SAS. Bien que dans le cadre d’une société par actions simplifiée Unipersonal, sa création ne nécessite qu’un seul et unique partenaire. Par conséquent, la mise en place d’un pacte de partenaire n’est absolument pas nécessaire lors de l’établissement d’un SAS unique personnel. D’autre part, il est obligatoire et indispensable pour un SAS en formation.

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SAS et SASU : différences dans la prise de décision…

Outre le nombre de partenaires, il y a aussi quelques points de divergence entre une USA et une SAS en ce qui concerne la prise de décisions. En effet, comme la forme juridique de un SAS seul personnel n’a qu’un seul partenaire, ce dernier est le seul à prendre des décisions au sein de l’entreprise . À l’exception des obligations qui lui sont imposées par la loi, telles que la nomination d’un commissaire aux comptes (en fonction du nombre de employés), par exemple. En outre, les statuts juridiques de la Société par actions simplifiée Single Personnel n’ont pas à mentionner les modalités de prise de décision. En tout état de cause, rien n’empêche le partenaire unique de rédiger un procès-verbal de l’assemblée générale de l’ASU pour les décisions qu’il a prises. En outre, il est parfois obligé de s’acquitter de cette tâche afin de donner plus de crédibilité à certaines décisions ou d’assurer sa responsabilité limitée.

En revanche, dans le cas d’une SAS, la décision doit être prise au niveau d’un organisme préalablement défini dans les statuts. AG, Comité de direction, conseil d’administration, les options ne manquent pas. Les associés disposent donc d’une grande liberté légale de choisir l’organe approprié, mais aussi pour les conditions de délibération. Plus précisément, les dispositions légales de la SAS doivent ajuster les droits de vote en fonction des contributions des associés étant donné leur responsabilité limitée en fonction de leurs actions. De même, ces les articles doivent déterminer les quorums nécessaires à un type donné de décision. Par conséquent, il est le plus souvent essentiel d’obtenir l’unanimité des associés pour toute modification substantielle des statuts (dissolution, fusion, modification du capital social…).

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En outre, l’obligation de fournir des informations sur la mise en œuvre des statuts doit s’appliquer au niveau d’une SAS. Ce qui n’est absolument pas le cas pour une entreprise par des actions simplifiées individuelles.

… et la gestion

Tout d’abord, il est nécessaire de savoir que le Code de commerce exige qu’un SAS et un SASU nomment un président pour les diriger. Inutile de dire que, en tant que gestionnaire majoritaire, le président de la SAS et sa variante individuelle sont responsables de la gestion de la structure. Il est donc tenu d’assumer toutes les fonctions résultant de ce statut, y compris la représentation de la société auprès de tiers. Bien sûr, il est essentiel de fixer la conditions pour la nomination du président dans les statuts de la société. Un procès-verbal de nomination doit également être établi pour SAS, qui n’a aucune raison d’être au sein de la SASU.

En outre, s’il devient président de la SASU, le partenaire unique ne peut pas avoir le statut d’employé , contrairement à un tiers nommé à ce poste. Et pour de bonnes raisons, il ne répond pas au critère fondamental pour réclamer les avantages de ce statut : la relation de subordination et de sécurité sociale. Néanmoins, il peut bénéficier du régime général de protection sociale en tant que gestionnaire « salarié assimilé » en participant à ses cotisations de sécurité sociale. Au contraire, les partenaires minoritaires d’une SAS ont la possibilité parfaite d’acquérir le statut d’employés bénéficiant ainsi de la même protection sociale qu’un dirigeant salarié assimilé. Mais seulement s’ils épargnent pour les cotisations de sécurité sociale aux organisations de sécurité sociale et prouvent la existence du lien de subordination, notamment en ce qui concerne les actionnaires majoritaires.

La nomination d’un ou de plusieurs directeurs généraux est entièrement possible dans le cadre d’une SAS et d’une USS. Cela sans avoir le statut de partenaires au sein de l’entreprise.

Approbation de compte : Les différences essentielles entre un SAS et un SASU

En termes de finances, SAS et SASU présentent une différence significative dans l’approbation des comptes pour une année donnée. En effet, la rédaction d’un rapport de gestion est obligatoire pour un SAS. En outre, ce rapport devrait, en principe, être examiné et approuvé lors de l’assemblée générale ordinaire. Et ceci avant qu’il ne soit déposé à la greffe. Toutefois, cette réunion annuelle offre également aux associés l’occasion d’évaluer l’efficacité du gestionnaire majoritaire nommé. Si nécessaire, une autre réunion peut être prévue pour la révocation du président du SAS.

Dans le cadre d’un SASU, sur le d’autre part, toute cette procédure n’a pas à être puisque la validation des comptes est le partenaire unique vu qu’il est le seul propriétaire des actions. Il en va de même pour son analyse s’il a nommé une autre personne au poste de président. Par conséquent, le dépôt des comptes auprès du Greffe équivaut déjà à leur approbation. En revanche, l’UASU doit préparer un rapport de gestion s’il remplit deux des conditions suivantes :

  • Un chiffre d’affaires de plus de 2 millions d’euros
  • Bilan total supérieur à un million d’euros
  • Un effectif de plus de 20 employés

Notez qu’il n’y a pas de différence dans la taxation d’un SAS et de sa variante individuelle. En fait, leurs bénéfices sont tous deux assujettis à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut. Toutefois, ils peuvent opter pour l’impôt sur le revenu (IR) si ces sociétés :

  • Existe depuis moins de 5 ans
  • Employer moins de 50 employés
  • Réaliser un chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan inférieur à 10 millions d’euros

D’autre part, après avoir opté pour l’impôt sur le revenu, il n’est plus possible de revenir à l’impôt sur les sociétés.

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